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Mo Farah, victime des mesures anti-Musulmans de Donald Trump

Mo Farah fait partie des citoyens directement concernés par les nouvelles mesures d’immigration décidées par Donald Trump, qui interdit l’entrée sur le sol américain des personnes nées dans sept pays de confession musulmane. Même si le quadruple champion olympique possède la nationalité anglaise depuis près de 25 ans….

La Fédération Britannique lance une enquête sur la collaboration entre Mo Farah et Alberto Salazr

Mo Farah, pas assez Britannique pour Donald Trump…

Mo Farah compte bien parmi les victimes de la nouvelle politique d’immigration décidée par le président américain ce vendredi. Et ceci même s’il est en fait un citoyen anglais depuis ses huit ans, qu’il a représenté la Grande Bretagne au plus haut niveau, qu’il lui a ramené quatre médailles olympiques, et qu’il vient d’être élevé au rang de Chevalier par la Reine d’Angleterre.

Mais Britannique ou pas, Mo Farah est né en Somalie, et son pays natal vient d’être mis à l’index par le Président Trump, au même titre que l’Iran, l’Irak, le Yemen, la Syrie, le Soudan, la Lybie. Et cette mesure radicale s’accompagne d’une interprétation plus que restrictive, avec son application aux personnes originaires de ces pays, quelle que soit leur nationalité actuelle.

Mo Farah, interdit de retourner aux Etats Unis

C’est ainsi qu’un député britannique conservateur, Nadhim Zahawi, s’est retrouvé, ainsi que son épouse, interdit d’entrée aux USA, pour être né en Iran. Ceci même si, comme Mo Farah, il ne possède plus de passeport iranien.

Mo Farah, en stage actuellement en Ethiopie, a réagi sur son compte Facebook par un appel à Donald Trump, qu’il débute par « Le 1er janvier de cette année, la Reine Elisabeth m’a fait Chevalier. Le 27 janvier, le Président Trump a fait de moi un étranger. » Si cette politique s’applique vraiment conformément à la décision de Donald Trump, il ne pourrait plus retrouver son domicile de Portland, où vivent en permanence sa femme et ses quatre enfants…

mo farah fbk

Le cas de Mo Farah, comme celui du député britannique, interpelle par la notoriété des personnes transformées ainsi en « ennemis » du peuple américain par leurs origines, quels que soient leur parcours ensuite, et leur action au sein de leur nouveau pays, mais certaines informations avancent le chiffre de 500.000 personnes qui pourraient être affectées par cette mesure, y compris les titulaires de cartes vertes ou de visas étudiants longue durée.

Qui des JO 2024 dans ce contexte ?

Des voix s’élèvent aussi pour signifier que cette politique d’immigration aura de fortes conséquences sur les évènements sportifs à venir aux Etats-Unis, avec déjà, le Championnat du Monde d’Eugene en 2021, où les athlètes de ces sept pays se verraient ainsi interdits de compétition. Et bien sûr, en ligne de mire, les JO 2024, alors que les Jeux Olympiques s’évertuent à jouer la carte de l’Universalisme du sport.

Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, s’est clairement positionné contre cette décision, réaffirmant que sa ville veut conserver sa tradition d’accueil des immigrés. Ce démocrate qui s’était positionné de manière très hostile à Donald Trump durant la campagne, sait parfaitement de quoi il s’agit, son père était un fils d’immigrés mexicains, et sa mère issue de l’immigration juive d’Europe de l’Est…

 

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : Gilles Bertrand
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