Lilia Shobukhova veut se qualifier pour les JO de Rio. La suspension pour dopage de la marathonienne russe s’est achevée fin août 2015, et elle a repris la compétition mi-septembre.
Lilia Shobukhova n’a pas perdu de temps. Il s’est écoulé juste deux semaines entre la fin de sa suspension et son retour à la compétition. C’est le 12 septembre à Novosibrik au championnat national de semi-marathon qu’elle a fait son come back, avec un chrono de 1h16’20, et la 5ème place.
Et l’agence Tass est formelle, Lilia Shobukhova veut se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio. Son mari l’affirme, elle vise une sélection en Equipe de Russie.
La Russe avait été sanctionnée en avril 2014 pour des irrégularités sur son passeport biologique. La durée de sa suspension a été l’occasion d’un imbroglio, entre la Fédération Russe, l’IAAF, le Tribunal Arbitral du Sport, l’Agence Mondiale Anti Dopage.
Lilia Shobukhova recevait finalement seulement 2 ans et sept mois de suspension après avoir accepté de collaborer avec l’AMA dans la lutte anti-dopage en livrant des informations sur la filière russe du dopage qu’elle connaît parfaitement… Elle a probablement beaucoup de choses à révéler, pour avoir également accusé la Fédération Russe de lui avoir soutiré de l’argent en échange d’annulation de contrôles.
Interdite sur les grands marathons
Lilia Shobukhova veut maintenant tourner le dos à cet épisode et renouer avec le haut niveau. Une sélection olympique sur marathon serait une grande première pour elle, elle n’a jamais porté les couleurs nationales sur cette distance, présente aux JO de Pékin et d’Athènes sur le 5000 m.
Pourtant Lilia Shobukhova a été la meilleure marathonienne mondiale durant deux saisons, avec sa main mise sur le circuit des grandes épreuves internationales, incluant trois victoires à Chicago, et une victoire à Londres, performances supprimées des tablettes suite à sa sanction.
Devenue persona non grata sur toutes les épreuves du World Marathon Series, qui ont lancé une action à son encontre pour obtenir le remboursement de leurs primes, Lilia Shobukhova n’a guère d’autre alternative que les compétitions officielles.
Pour autant, le pari d’une sélection olympique est-il réaliste pour elle à bientôt 39 ans et après près de quatre ans sans compétitions ? Et quelle fiabilité accorder à un come back après une si longue période durant laquelle l’anti dopage n’a pu évidemment s’intéresser à elle… Même si son mari prétend qu’elle aurait récemment supporté trois contrôles.
- Texte : Odile Baudrier
- Photo D.R.