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L’Américaine Lauryn Williams témoigne contre le dopage

La sprinteuse américaine Lauryn Williams, vice-championne olympique du 100 m en 2004, et à nouveau médaillée d’argent en bobsleigh aux JO 2014, a jeté un pavé dans la mare en témoignant sur les incitations au dopage qu’elle aurait supportées durant sa carrière.

 

willimas Athènes 100 m vertical

Lauryn Williams s’affirme comme un cas à part. Elle présente la particularité d’avoir été vice-championne olympique aux JO d’été et aux JO d’hiver. La sprinteuse avait brillé sur la piste en 2004, puis en 2005 avec le titre mondial. Et ce gros talen a aussi brillé en bobsleigh, avec l’argent en bob à 2 aux JO de Sotchi.

En ce mois de juin 2015, Lauryn Williams apparaît sur le devant de la scène pour de toutes autres raisons que ses performances. La jeune femme a accepté de témoigner auprès du quotidien britannique « The Mail » sur les pratiques dopantes. Les journalistes de la presse britannique travaillent à tout va sur le thème du dopage depuis que l’affaire Alberto Salazar a éclaté, en éclaboussant Mo Farah, et collectent témoignages divers et variés sur ces aspects.

Lauryn Williams, poussée à utiliser de la testostérone

Lauryn Williams n’avait pas fait mystère de certains faits, qu’elle avait déjà révélés sur son blog, dévoilant qu’elle avait supportés de fortes pressions durant sa carrière pour recourir à l’injection de micro-doses de testostérone. En octobre 2012, Lauryn Williams inquiète du piètre niveau de son entraînement aurait consulté un médecin, l’incitant à booster sa testostérone avec des micro-doses. Ce qu’elle affirme avoir complètement refusé, ne souhaitant pas utiliser de tels produits.

Jusqu’alors, Lauryn Williams n’avait pas avoué le nom de ce médecin, ce qu’elle vient juste de faire auprès de Rob Draper du « Mail ». Il s’agissait du Docteur Clayton Gibson, qui s’avère avoir donné les mêmes conseils à Tyson Gay, suivis cette fois par le sprinter avec les conséquences que l’on sait, son contrôle anti-dopage après découverte de testostérone dans ses urines.

En théorie, les micro-doses devraient éviter cet écueil du contrôle positif, et seraient également indétectables à l’analyse des passeports biologiques, en évitant les pics de dosage susceptibles d’attirer l’attention…

 Texte : Odile Baudrier

 Photo : Gilles Bertrand