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USATF CASSE SA TIRELIRE

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La fédération américaine d’athlétisme, à l’écoute des revendications des athlètes, a décidé d’accorder de substantielles primes pour favoriser et améliorer le statut de l’athlète de haut niveau.

 

9 millions de dollars sur 500 millions, les esprits chagrins diront que c’est pinuts, les 500 millions représentant le montant du sponsoring Nike accordé à la fédération américaine d’athlétisme. Mais cette somme de 9 millions de dollars qui vient d’être accordée aux athlètes US représente une avancée notable pour favoriser le statut de l’athlète de haut niveau.

Cet accord est intervenu après 6 heures de négociation à Indianapolis, le fief de l’USATF avec autour de la table, les principaux dirigeants de la fédération américaine et les représentants des athlètes dont Dwight Phillips, champion olympique à la longueur en 2004. Avec au centre un personnage clef, Max Siegel, le directeur de l’USATF, l’artisan de cette réunion et qui depuis son entrée en fonction est chargée de mettre de l’ordre dans le fonctionnement général de cette fédération.

Cette réunion semble être une grande première autant dans la forme que sur le fond avec au final cet accord prévoyant la distribution de 1,8 millions de dollars par an (sur cinq ans) sous la forme suivante :

. 10 000 $US pour chacun des athlètes se qualifiant pour un Mondial d’été ou bien pour les J.O.

. un bonus en cas de médailles soit 25 000 $US pour l’or, 15 000 pour l’argent et 10 000 pour le bronze.

Cela s’ajoute aux primes versées comme par exemple lors des trials avec 10 000 $US – 8000 – 6000 – 4000 – 2000 et 1000 jusqu’au 8ème.

Quant aux athlètes appartenant au Tier 1, le Top Niveau Mondial, ils toucheront la somme de 60 000 $US contre 35 000 auparavant en cas de victoire au National puis au Mondial. Cet effort financier ne concerne pas les Gatlin, Felix, Oliver, Reese, Rupp, Centrovitz…potentiellement médaillables sur les grands championnats dont les contrats financiers permettent de vivre confortablement en qualité d’athlètes professionnels (contrats marques et primes de meeting). Cela touche directement la sous couche, ceux réussissant le TOP 3 d’un National, porte d’accès à un Mondial ou aux J.O., le plus souvent méconnu du grand public (les Etats Unis qualifient bon an mal an 130 athlètes pour un Mondial), pour beaucoup smicards de l’athlé. Cumulant parfois petit boulot, entraînement de haut niveau et vie d’étudiant attardé avec pour principal soutien, les parents et le conjoint dévoué. Une forme de précarisation qui ne favorise que rarement la haute performance.

> Texte : Gilles Bertrand