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Stéphane Diagana : la formation, un rempart contre le dopage

Une longue carrière d’athlète, ponctuée par un titre européen, et de champion du monde, et maintenant un rôle de consultant pour France Télévision, ont donné à Stéphane Diagana un regard avisé sur le problème du dopage. L’ex-hurdler en a acquis une certitude : la formation et l’éducation constituent un vrai rempart contre le dopage. Et il s’oppose avec force au concept des médailles à tout prix…

 

Diagana
Tu as marqué très tôt de l’intérêt pour le thème du dopage, puisqu’en 1992, tu avais été actif dans un colloque sur le dopage organisé à l’INSEP à l’initiative d’athlètes réclamant l’introduction de contrôles sanguins.  C’était seulement quelques mois avant les Jeux Olympiques de Barcelone.

Ensuite, j’ai été 4 ans membre du Comité des Athlètes de l’Agence Mondiale Anti-Dopage. C’est un sujet qui m’a toujours intéressé. Moi, je suis arrivé à l’INSEP, en septembre 1988. Septembre 1988, c’est la première grande déflagration du dopage dans l’athlétisme, dans l’ère moderne, avec Ben Johnson. Je suis arrivé quelques jours après. Forcément, cela m’a un peu interpellé. J’ai pensé « Ah oui, le sport, c’est aussi ça ! » Je vivais un peu à l’écart de tout ça. Je m’entraînais 4 fois par semaine. Je n’étais pas mal en juniors, mais je n’avais pas encore de grands projets de faire du haut niveau. Tout de même, cela m’a interpellé. Fernand (Urtebise, son entraîneur) aussi. Il revenait de ces Jeux. Il avait fait des stages en Allemagne de l’Est, avec certaines portes qui restaient fermées, comme il le dit. Cela m’a amené à m’intéresser à ces questions, et à structurer la façon dont j’avais envie d’y arriver ou de ne pas y arriver.

Lors de ce colloque, en 1992, tu avais fait part de ton analyse sur le dopage, que tu considérais sous un angle très social. Tu étais pourtant très jeune à l’époque.

Je me rappelle un petit peu. J’avais 23 ans à l’époque, je suis rentré à l’INSEP à 19 ans. J’ai commencé à goûter à la compétition en 1990. Ce sont des questions qui se posent. Très vite, je me suis dit « Toi, ce que tu aimes, c’est l’athlétisme. Tu ne sais pas si tu seras un champion ou pas. En tout cas, tu as des choses à faire pour améliorer ce que tu aimes faire, le 400 mètres haies, concentre-toi là-dessus, tu verras où ça te mène. Si d’autres font d’autres choix, ils font d’autres choix, et toi, tu t’arrêteras là. » Très vite, cela s’est fait comme ça. J’ai souvent parlé sur ces questions-là, sur la lutte anti-dopage, sur une meilleure protection des athlètes. Cela me paraissait normal d’en parler, ce n’était pas un sujet tabou.

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On peut constater que finalement, peu d’athlètes prennent position par rapport à la lutte anti-dopage. As-tu eu le sentiment que les athlètes sont souvent timorés pour en parler ?

Oui et non. On voit ce qui s’est passé en Allemagne, avec les lanceurs. En Allemagne, ils ont été très virulents. A un moment, Paula Radcliffe a pris la parole sur ces questions. Même si après, on lui a demandé de rendre des comptes ! Il y a quelques athlètes qui en parlent. Mais ce qui fait que les athlètes n’en parlent beaucoup est qu’ils n’ont pas à être dans la délation ou dans la suspicion. Car ils n’ont pas envie qu’il y ait de la suspicion sur eux-mêmes. Donc à part dire qu’il faudrait que la lutte soit plus équitable, on a vite fait le tour de la question. Et c’est peut-être ça qui fait que les athlètes restent dans le silence. Ca ne veut pas dire qu’ils acceptent, qu’ils se dopent tous. Souvent, on entend dire, moi, je m’entraîne, et je laisse aux instances le travail de la lutte anti-dopage. Mais en tant qu’athlète, on peut donner des idées. Et c’est vrai que c’est dommage qu’il n’y ait pas assez d’athlètes qui contribuent à la réflexion de manière publique.

Quel a été ton rôle à la commission athlètes de l’AMA ?

C’est une commission qui se réunissait plusieurs fois par an, et on échangeait sur le code mondial anti-dopage, sur l’harmonisation. De temps en temps, on abordait d’autres, choses, on faisait passer notre message sur la lutte anti-dopage, pour qu’elle soit plus efficace. Dans les pays comme le nôtre, je suis convaincu que si on veut mieux lutter contre le dopage, il faut avoir une approche plus responsable du sport de haut niveau. Plus responsable dans le sens de responsabilité sociétale, où les acteurs du haut niveau savent très bien qu’un champion, il y en aura un seulement par an, qu’il y en a d’autres qui ne le seront pas, et d’autres qui ne gagneront pas leur vie. Or on demande de plus en plus, et de plus en plus tôt dans certains sports, aux sportifs de mettre entre parenthèses leurs études. Moi, je pense que ce n’est pas responsable aujourd’hui et que c’est un facteur très très important de la lutte anti-dopage. Si vous donnez des portes de sortie à un sportif, à un moment, quand il est allé au bout de son chemin, il est plus à même de dire « Moi, j’arrête, je passe à autre chose ». Si vous lui avez demandé d’arrêter ses études à 14 ans, quand à 22 ans, il est en difficulté, il sera plus à l’écoute de quelqu’un qui lui dit « J’ai quelque chose pour toi pour continuer une année de plus ! » Mais ce sujet est rarement abordé. Pour moi, c’est pourtant essentiel. Quand j’entends parler d’objectifs pour les Jeux, qu’on va accueillir en 2024, j’aimerais que ça se fasse aussi avec responsabilité. Car quand on veut deux fois plus de médailles, on sait comment on peut faire. Même sans parler de dopage. Mais avec tous les risques de pousser les sportifs à 100% là-dedans. Pour un athlète qui émergera, il y en aura 100 qui sont dans le mur, et qui, après, seront en grande difficulté et qu’on oubliera très vite. Ces éléments-là sont également à prendre en compte et je trouve que la réflexion sur la lutte anti-dopage doit aller sur ce terrain-là. Cela me paraît indispensable.

Durant ta carrière, tu es apparu comme « protégé » de ces dérives. Pourquoi ? Par ta conscience ? Par tes études ? L’impact aussi de Fernand Urtebise ? Est-ce un mélange de tous ces éléments ?

Oui, bien sûr. C’est l’éducation que j’ai eue. C’est le pourquoi j’ai fait du sport de haut niveau. Au début, je voulais faire du sport, avant de faire du sport du haut niveau. Je n’ai jamais rêvé d’être champion quand j’ai commencé et que j’ai pris ma première licence d’athlétisme. J’avais la passion de ce que je faisais. Ca m’a fait progresser. Ca m’a permis de rentrer à l’INSEP. Et à l’entrée à l’INSEP, j’ai commencé à avoir un peu plus d’ambitions. On ne va pas à l’INSEP juste pour s’amuser et prendre du plaisir à faire de l’athlétisme. Il y avait toujours ce plaisir, mais il y a les objectifs qui commencent à apparaître. On prend une place là-bas, on a cette responsabilité d’aller chercher le haut niveau, le plus haut niveau possible. Le fait de ne pas arriver avec l’envie d’être champion à tout prix, même si j’avais une forte motivation, je pense que ça m’a protégé. J’aimais ce que je faisais au quotidien. Quand je suis arrivé aux Jeux Olympiques, je ne me suis pas dit « Ca fait 4 ans que tu t’emmerdes tous les jours, maintenant, il va falloir que ça paie. » Là, ça peut forcément vous amener sur des chemins un peu dangereux en matière de dopage. Le fait que j’ai des études à côté, que je me construise un avenir, l’éducation de mes parents, celle de Fernand, ce sont des garde-fous. Les études, c’est l’un des garde-fous les plus importants. C’est le cas pour beaucoup de sportifs. Quand j’entends parler de double projet, et qu’on dit que c’est bien pour l’après, je réponds « Non, ce n’est pas bien pour l’après, c’est bien pour pendant la carrière. » Car cela peut donner un équilibre et une sérénité. Pour en avoir discuté avec certains athlètes qui ont essayé le tout sport ou le moitié-moitié, j’ai bien vu qu’ils se sentaient mieux avec le moitié-moitié, et plus performants. Ca n’empêche pas la performance. Mais en plus, cela peut préserver de ces dérives-là. C’est important.

Durant ta carrière, tu as bénéficié d’une certaine image qui s’est construite. Est-ce aussi ce qui t’a préservé de personnes un peu douteuses qui tentent parfois d’approcher les sportifs de haut niveau ?

Oui, c’est assez évident. Quand on communique comme j’ai pu le faire assez tôt, qu’on exprime par son comportement ses idées et certaines valeurs, on se met à l’abri de certaines personnes qui auraient pu vouloir m’approcher et m’influencer. Je pense que ça joue. J’avais des idées assez arrêtées sur la question, donc forcément des gens qui avaient envie de proposer des produits dopants devaient se douter que je ne serai pas le meilleur client !!

Dans ton aéropage, dans le groupe de Fernand Urtebise, il y a eu quelques déflagrations, notamment celle de Florent Lacasse. Et aussi de Naman Keita.

En fait, Naman Keita avait quitté le groupe un ou deux ans avant ses soucis. Florent, je ne sais plus. Mais je connais les deux cas et cela me renforce dans l’idée justement de cette fragilité. Mon intuition personnelle est que ce n’est pas du dopage dans le sens où ils n’ont pas cherché à mettre un programme en place. Mais je pense que dans les deux cas, ce sont deux personnes en fragilité sociale en matière d’études, et pour qui l’athlétisme avait pris une place vitale. Et quand vous êtes blessé, vous êtes à l’écoute de personnes qui ont de mauvaises intentions en matière de dopage. De ce que je sais, ils sont allés chercher sur internet des choses pour se soigner plus vite, pour récupérer. A la limite de la légalité, de manière consciente ou inconsciente, je ne sais pas. Mais en tout cas, des produits qui étaient contaminés et interdits. Ils ont pris ces produits car ils étaient aux abois. Parce que quand vous êtes dans cette situation-là, que votre contrat dépend de vos résultats, que vos résultats ne vont pas être bien, que vous allez renégocier un contrat, que vous avez un enfant, comme Keita, et que vous allez voir vos revenus disparaître, oui, vous êtes en situation de fragilité. Dans un cas comme dans l’autre, je pense que ça s’est passé comme ça. C’est parce que je les connais un peu. C’est ma vision des choses. Je ne pense pas que ce soit loin de la vérité.

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Quand tu as appris ces problèmes pour ces deux personnes que tu connaissais mieux que d’autres personnes suspendues, qu’as-tu ressenti ?

Naman ne s’entraînait plus avec nous. Florent, je crois qu’il était sorti du groupe. Ce n’est peut-être pas un hasard. Fernand a toujours fait en sorte qu’on ait un autre projet à côté. Je pense que ça a aidé. Eux se sont un peu affranchis de ça, puis ils sont partis. Et derrière, c’était le contexte que j’ai décrit, qui les a rendus plus vulnérables. Mon sentiment a été une déception dans un premier temps. Puis, je me suis fait mon idée sur la manière dont c’était arrivé. J’avais aussi connu le cas de Pascal Marant, qui ne s’entraînait pas avec nous. Ce n’est pas Gatlin, ce n’est pas Tim Montgomery. Ce n’est pas non plus David Chaussinand, il avait vraiment une volonté et un programme. Ce n’est pas non plus la même chose que pour Quentin Bigot. Ce sont malheureusement des athlètes qui sont allés sur internet prendre des produits car ils étaient blessés. Quand j’ai compris ça, j’ai eu un peu de compréhension vis-à-vis d’eux. Je ne les ai pas excusés pour autant, mais à Florent, je lui ai dit, tu ne peux pas faire les choses comme ça, tu as une responsabilité par rapport aux autres.

Tu as un peu joué le rôle du grand frère ?

Non, je n’ai pas eu à le faire. Mais j’ai bien vu que dès qu’il y a une fragilité sociale, le risque est accru. C’est quelque chose d’essentiel. C’est pour cela que pour le haut niveau, pour la quête de médailles pour 2024, il faut que ce soit dans les esprits de tout le monde. Car sinon, des cas comme ça, on en aura beaucoup, et des cas plus compliqués aussi.

Tu as pu vivre le scandale de l’IAAF un peu de l’intérieur puisque tu as été athlète de haut niveau. Comment as-tu pris ces révélations ? As-tu été très choqué ? Très surpris ?

Oui, là, je peux dire que j’ai été très choqué et très surpris de l’étendue de la chose, des complicités. Et c’est malheureusement dans l’air du temps dans tous les domaines. Il y a une rupture de conscience dans tous les milieux, le milieu sportif, politique, dans toutes les organisations. C’est malheureusement un signe des temps qui m’inquiète beaucoup. Si on ne peut pas faire confiance au plus haut niveau de l’institution, comme l’IAAF, forcément, on envoie un message vis-à-vis des athlètes qui est très très négatif. Des athlètes qui ne se dopent, et qui n’ont pas envie de se doper, sont déçus. Et des athlètes qui seraient tentés de se doper peuvent se dire « On peut s’arranger, il y a possibilité de s’arranger. Avec un peu d’argent ». C’est dramatique. Vis-à-vis des athlètes clean, qui n’ont pas l’intention de se doper, ou d’autres qui pourraient être en situation d’y penser.

Ca suscite du dégoût. Penses-tu aussi que de telles dérives puissent remettre en question l’athlétisme de haut niveau ? Penses-tu cela puisse constituer un danger majeur pour la pratique ?

Pour la pratique, non. Pour l’athlétisme de haut niveau, son fonctionnement, son économie, ça peut avoir des répercussions graves. La Russie n’est toujours pas dans les clous, depuis fin 2015. C’est quand même une grande nation de l’athlétisme. Tout récemment, on a encore entendu parler d’éléments contre Gatlin. Oui, c’est inquiétant. Cela peut avoir un impact sur l’économie du sport. Le cyclisme a connu des moments difficiles, et au plus grave de sa crise, il y a des télés en Allemagne qui n’ont plus couvert le Tour de France. Je pense qu’il y a une aspiration à plus d’honnêteté. Qu’on puisse vivre les émotions avec un peu moins de retenue. Qu’on puisse se lever de son siège en disant Ah oui, mais peut-être. Car ce qui fait la valeur du sport, c’est l’imprévu et l’émotion. Si à chaque fois qu’on a une émotion, on est obligés de se poser des questions et de se rasseoir en refusant d’être dupe. Pour ne s’enthousiasmer que dans 4 ans après la réanalyse des échantillons… Ca va poser problème. S’il faut 4 ans pour dire Super après l’arrivée d’une finale de 100 mètres, c’est problématique. Et à terme, je pense que cela peut nuire. Surtout dans un sport comme le nôtre, de mesures, où la valeur tient à la mesure. Un match de tennis, c’est un peu différent, la valeur vient du jeu, de l’échange. Mais nous, c’est aussi la mesure… Pour un sport comme le nôtre, c’est très inquiétant, car il n’y a plus une confiance dans ce que l’on mesure, et c’est ça qui crée la valeur et aussi toute l’émotion.

Justement dans ta fonction de consultant à France Télévisions, comment vis-tu certaines scènes ? Es-tu toujours dupe ou bien fais-tu semblant ?? C’est la question qu’on se pose souvent face à certaines performances.

Ce n’est pas facile. Ce n’est pas facile. J’ai mon idée sur la question, sur certaines performances, et sur certaines progressions. Je le dis. Et notamment, face à des choses qui peuvent paraître inexplicables, je ne demande qu’à avoir des explications. Mon but n’est pas de jeter le discrédit, mais je dis, « Là, je ne peux pas expliquer ». Je suis consultant mais je ne peux pas expliquer. C’est ce qui s’est passé l’année dernière à Londres avec le doublé des Américaines au 3000 steeple, avec la 2ème Courtney Frerichs qui a gagné, avec déjà un niveau important, et à un âge avancé, 17 secondes en un an. Je ne sais pas l’expliquer. Je n’ai rien à dire sur ça. Pour ce qui est de Frerichs, je ne jette pas la suspicion, mais je dis, je ne peux pas expliquer cette progression. Emma Coburn, sa progression, on la connaissait. Mais Frerichs, elle a 24 ans, tu peux progresser à cet âge, mais elle est passée de 9’20’’ à 9’03’’. Ce n’est pas rien. Je ne sais pas l’expliquer, c’est rare. Ou alors, une progression de 17 secondes, on le voit à 20-21 ans. Mais pas à près de 25 ans.

Aurais-tu explicité ces mêmes réticences sur certains athlètes français ? Ou par contre, ton regard est plus verrouillé car ce sont des personnes que tu connais ou que tu as connues plus jeune ?

Je n’en aurais pas. Mais là, je n’en vois pas dans les champions qu’on a. Je n’en vois pas qui soient inexplicables. On peut dire que quand Yohan Diniz bat le record du monde en 2014 à Zürich, il est déjà assez âgé. Mais il s’agit de disciplines particulières, la marche. Il suffit qu’on juge sa marche correcte alors qu’on ne la jugeait pas correcte, ça te laisse une petite marge pour aller plus vite ou progresser. Ce serait du marathon, j’aurais du mal. Christelle Daunay ne progresse plus à 40 ans. Yohan, je le connais, j’ai confiance en lui, et je serai très très déçu si j’apprenais quelque chose. Mais je ne traite pas ce cas-là, j’ai des explications, qui ne sont peut-être pas les bonnes, mais qui me conviennent. Mais pour Friedrich, je ne pouvais rien expliquer. Et je n’ai pas de cas en France, où je ne peux donner aucune explication. Moi, quand j’étais consultant pour RTL, en 96, quand Johnson court 19’’32 alors qu’il a 29 ans, que l’année d’avant, il courait 19’’79, qu’il n’est pas à ses débuts, qu’il a toujours le même entraîneur, à 3 centièmes près, il gagne ½ seconde sur 200 m. C’est stratosphérique. Comment l’expliquer ? Si les gens le prennent pour de la suspicion pour dopage, ils le prennent pour de la suspicion. Comme on dit, qui se sent morveux se mouche. Quand je fais ça, je ne pense pas accuser les gens de dopage, j’affirme juste mes limites de compétences pour expliquer certaines progressions.

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Durant ta carrière, tu as côtoyé Frankie Fredericks, à l’entraînement et en compétition. As-tu été étonné par les accusations formulées à son encontre ?

Oui, je me suis entraîné 1 mois et demi avec lui, et il venait aussi parfois à Paris. Si les faits sont avérés, je serai extrêmement déçu, et je le lui dirai. Pour l’instant, il y a une enquête en cours. Mais au contraire, c’est un athlète qui montrait beaucoup d’intégrité, beaucoup de respect dans la relation avec les autres athlètes. Il était perçu comme un vrai gentleman dans le monde du sport. Maintenant, si c’est avéré, soit je me suis trompé sur qui il était à l’époque, mais je ne le crois pas, soit le monde politique et des affaires ont un pouvoir de corruption assez incroyable….

  • Interview réalisée par Odile Baudrier
  • Photo : Gilles Bertrand