L’Américain Ryan Hall a stoppé sa carrière de marathonien cet hiver, souffrant d’une extrême fatigue le rendant incapable de s’entraîner. En quelques mois, il a opéré un virage radical pour se muer en haltérophile, et son corps a subi une métamorphose totale, il affiche 17 kilos de plus et une musculature puissante !
Le choc a été brutal au Marathon de Boston, et comme le raconte Ryan Hall à « Runners World » : « Beaucoup de personnes ne m’ont pas reconnu ! » On les comprend aisément. L’Américain s’est transformé de manière radicale. Il n’est plus du tout cet homme fluet, le haut du corps squelettique, les épaules rachitiques. Il est maintenant un vrai gaillard, très étoffé, et au haut de corps épais. Au point qu’à Boston, certains se sont inquiétés de cette prise de poids brutale.
Pour leur répondre, Ryan Hall a diffusé sur son Twitter des photos de lui qui dévoilent une musculature impressionnante, révélant sa nouvelle pratique, l’haltérophilie. En quelques mois, il est passé de 57 à 74 kilos, et ses muscles se sont étoffés.
Pourquoi une telle métamorphose ? Il l’explique clairement à « Runners World » : « J’ai été petit et faible tout ma vie, complètement sous-développé. Je me suis toujours demandé comment c’était de se sentir grand et fort. »
Deux heures d’entraînement par jour, et un régime hyperprotéiné
A peine ses chaussures de running rangées, qu’il s’est attaqué à ce projet. Avec une ardeur incroyable : il s’acharne sur les engins 2 heures par jour et a adopté une diététique 100% protéinée, avec une prise de protéines toutes les 3 heures.
La métamorphose a été rapide, et son nouveau corps s’est rapidement dessiné, lui apportant en même temps un vrai bienfait psychologique. Car il l’avoue, c’est très amusant de constater les progrès rapides qu’il obtient après quatre années passées à s’entraîner sur marathon sans constater de progrès.
L’Américain avait marqué le pas après ses 2h04’58’’ établis à Boston en 2011, et son physique l’avait progressivement lâché, souffrant d’une fatigue chronique liée à une insuffisance de testostérone, qu’il se refusait à soigner médicalement. En janvier dernier, à 33 ans, il annonçait stopper sa carrière professionnelle, pour se consacrer à l’entraînement de son épouse Sara, et à l’éducation des quatre filles adoptées par le couple en Ethiopie.
Et Ryan Hall s’attaquait aussi en toute discrétion à cet étonnant challenge.
- Texte : Odile Baudrier
- Photos : Gilles Bertrand et Ryan Hall