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L’ex patron de Ferrari s’implique pour les JO de Rome

L’ex patron de Ferrari dirigera la candidature de Rome pour l’obtention des Jeux Olympiques de 2024. Une nouvelle démonstration de la grandiloquence des Jeux, évènement majeur pour la planète, et exigeant des budgets démesurés, comme le confirme à nouveau l’explosion du coût du stade construit pour les JO de Tokyo en 2020.

 
Le stade olympique de Rome

Le stade olympique de Rome

 

Toute l’Italie se mobilise pour que Rome soit désigné pour les JO 2024. L’annonce de la candidature de la capitale italienne était revenue en décembre au Premier Ministre, Matteo Renzi, et le Comité Olympique Italien vient d’abattre une très jolie carte, avec la désignation de Luca Cordero Di Montezemolo, l’ex-patron de Ferrari, pour diriger la candidature.

A 67 ans, l’homme vient juste de quitter la prestigieuse marque de voiture. Mais l’âge de la retraite n’a nullement sonné pour cet élégant aristocrate, nommé en novembre dernier Président de la compagnie aérienne Alitalia.

En 23 ans passés à la tête de Ferrari, on imagine le précieux carnet d’adresses qu’il a accumulé et qu’il a cultivé à travers « Future Italy », un think tank qu’il a créé en 2009.

Il est notable que pour cette fonction dans le comité de candidature olympique, Luca Di Montezemolo ait supplanté l’ancien ministre des affaires étrangères Franco Frattini.

L’ex Monsieur Ferrari aura pour mission de décrocher ces Jeux, tout en créant un projet romain « durable » et en demeurant dans un budget raisonnable.

L’éternel débat autour du coût démesuré des Jeux n’en finit jamais de rebondir, et avance d’Est en Ouest au gré des futurs évènements. Cette fois, c’est d’Asie que la polémique revient, avec des contestations fortes autour du Stade Olympique à construire à Tokyo pour 2020.

A Tokyo, un stade dispendieux en forme de tortue

Ils furent ainsi 500 manifestants à défiler dans les rues de la capitale japonaise l’été dernier pour protester contre le coût de l’enceinte, mais aussi contre sa forme. Et les habitants de Tokyo fustigent cette construction tantôt comparée à une tortue, tantôt à un éléphant blanc…

L’architecte, Zaha Hadid pointe du doigt une toute autre raison à cette levée de boucliers contre son projet, elle résulterait des réticences des Japonais à voir ce stade dessiné par une étrangère, elle est Britannique et Iranienne…

Au-delà des débats passionnés sur l’esthétisme, il reste un élément tangible, celui du budget requis, qui devrait atteindre 1.37 milliards de dollars. Il serait ainsi le stade olympique le plus cher au monde, et sans qu’il n’y ait de visibilité sur son utilisation a posteriori après la quinzaine olympique.

Ce point épineux, de l’après JO, n’est pas nouveau, mais le Comité Olympique International a déjà annoncé que l’évaluation des sites pour les JO 2024 intègrerait justement ce critère d’un usage permanent.

Voilà donc un challenge supplémentaire à remplir pour Luca Di Montezemolo…

Texte : Odile Baudrier

Le projet futuriste du stade olympique de Tokyo.

Le projet futuriste du stade olympique de Tokyo.