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Les agents Rosa et Van de Veen sanctionnés au Kenya

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Avec 36 cas de dopage, le Kenya est dans la tourmente. Le président a enfin pris une mesure répressive en suspendant pour 6 mois deux grosses agences de management soupçonnées d’être impliquées dans ces affaires.

 
Avant de quitter la fédération kenyane avec l’ambition de postuler pour un poste de vice président de l’IAAF, Isaiah Kiplagat a voulu montrer qui était le patron. Une mesure bien tardive que celle de suspendre pour 6 mois deux agences de management suite aux affaires de dopage qui sont venues ternir l’image de l’athlétisme kenyan.

Les deux sociétés en question sont Rosa Associati et Volare et sont accusées de la flambée de cas de dopage avec 36 cas positifs dont le plus médiatique fut celui de Rita Jeptoo, la marathonienne qui avait remporté Boston et Chicago et convaincue de dopage à l’EPO.

Les deux sociétés en question sont les deux plus puissantes officiantes au Kenya. Rosa Associati comme son nom l’indique est dirigée par l’italien Frederico Rosa qui a pris la relève de son père, le Dr Rosa qui fut le mentor de Paul Tergat, de Moses Tanui notamment. Un personnage très controversé mais qui fut le premier avec l’anglais Kim Mc Donald à « investir » sur les coureurs kenyans. L’agence Rosa dont le coach attitré à Eldoret est Claudio Berrardelli s’occupait de la carrière de Rita Jeptoo.
L’autre société Volare est hollandaise et est managée par Gerard Van der Veen, une entité florissante qui en moins d’une décennie est devenue l’écurie la plus performante sur marathon avec en son sein, Denis Kimetto, le recordman du monde, Wilson Kipsang et Geoffrey Mutai.

Une telle situation qui vient ternir indéniablement la réputation des coureurs kenyans

Cette sanction était attendue depuis plus de deux semaines. On parlait même d’arrestations à l’encontre d’entraîneurs soupçonnés d’être directement impliqués dans ces affaires. De nombreuses voix s’étaient élevées au Kenya pour inviter expressément le président à prendre des mesures répressives envers managers et entraîneurs installés dans ce pays où la course à pied est devenue une vraie industrie. Le dernier fut Benjamin Limo poussant lui aussi son coup de gueule, exaspéré par une telle situation qui vient ternir indéniablement la réputation des coureurs kenyans sur lesquels pèsent désormais une suspicion généralisée.

Le président Kiplagat a également révélé que dans le camp Volare, un athlète serait actuellement au centre d’une enquête portant sur une nouvelle affaire de dopage. Pour l’heure, le nom n’a pas filtré pour ne pas compromettre les investigations en cours. Il se murmure également qu’une athlète spécialiste des 10 km et semi-marathon serait également sous le coup d’un contrôle positif survenu fin décembre lors d’une épreuve internationale disputée en Afrique.

Cette demi-mesure qui sur le fond ne règle pas la question de la lutte anti dopage pose des problèmes à l’approche de l’ouverture de la saison d’athlétisme. Les premiers meetings approchent, Doha le 15 mai, Shanghai et Eugene en suivant, et certains athlètes ont déjà posé la question de savoir qui allait gérer leur relation avec les organisateurs. Dont Asbel Kiprop qui depuis le début des affaires est monté au créneau pour dénoncer le dopage et l’inaction de la fédération.

> Texte et photo SPE15

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