L’agence mondiale anti-dopage pointe du doigt le Kenya pour son manque d’engagement dans la création de sa propre agence anti-dopage. Le WADA menace le Kenya de sanctions dans un futur proche.
L’AMA a passé un cap dans la guerre de l’anti-dopage. L’agence mondiale anti-dopage est à l’origine des investigations de la justice française à l’encontre de Lamine Diack et de ses proches.
Dans la foulée, l’AMA montre aussi les dents contre le Kenya, qui refuse de créer sa propre agence anti-dopage, pour tester ses coureurs nationaux.
Le directeur de l’AMA David Howman a saisi l’occasion d’une réunion des Comités Olympiques à Washington pour révéler la gravité de la situation de l’anti-dopage au Kenya.
Comme le révèle le New York Times, David Howman a pas hésité à la presse américaine l’exaspération de l’AMA à voir que l’agence kenyane n’est toujours pas opérationnelle.
L’aide de la Norvège et de la Chine sans effet
Et pourtant de gros moyens ont été déployés par l’AMA pour cette création, avec en particulier le soutien des agences de la Norvège et de la Chine pour aider le pays à mettre sur pied son agence.
Mais les choses n’ont pas vraiment évolué, et les contrôles seraient très réduits. Ainsi ne seraient vraiment contrôlés au Kenya que les marathoniens évoluant dans le cadre des World Marathon Majors, et les athlètes contrôlés par l’IAAF. Et tous les coureurs d’un niveau plus faible échapperaient à toute vérification.
Une situation que l’AMA ne supporte plus, au point de menacer le Kenya de sanctions dans le futur. Il pourrait s’agir de refuser à leurs officiels de travailler pour des évènements internationaux, d’interdire au pays d’accueillir des évènements sportifs officiels, et ultime recours, d’interdire aux Kenyans de disputer les Jeux Olympiques.
Une idée farfelue, évidemment lancée pour inciter le Kenya à se mettre en conformité avec les règles internationales de l’anti-dopage.
- Texte : Odile Baudrier
- Photo : Gilles Bertrand