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La menace d’une grève des athlètes du Kenya

Les sélections du Kenya pour le Mondial de cross pourraient être perturbées par une « grève » des athlètes, dans le but d’obtenir la démission d’Isaiah Kiplagat de son poste de Président de la Fédération du Kenya.

 

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Cette fois, la crise paraît gravissime, entre les athlètes et leur Président de Fédération. Avec une menace très claire, celle de refuser de courir ce samedi 14 février dans le cadre des sélections pour le Mondial de cross.

La tension est relayée par l’Association des Athlètes Professionnels du Kenya (PAAK) qui organise la fronde pour faire pression sur la Fédération et obtenir que Kiplagat, son président très décrié depuis plusieurs années, prenne cette fois la porte.

La cause de cette polémique ? Le sentiment que ressentent les athlètes que leur Président n’a rien fait pour enrayer le problème du dopage dans le pays, depuis qu’il a été mis en évidence par un reportage de la télévision allemande, et alors que les cas de dopages constatés augmentent.

Le dernier en date, celui de Rita Jeptoo, n’a fait qu’envenimer la situation, la Fédération du Kenya conservant secrètes toutes les informations sur les responsables du dopage de la marathonienne, l’une des leaders mondiales de ces dernières années.

Wilfred Bungei face à Benjamin Limo

Autant de motifs d’animosité, car de tels cas jettent évidemment le discrédit sur l’ensemble des athlètes kenyans, qui se sentent ainsi mis en cause sans que leur Fédération agisse et les protège de ces allégations.

Le mouvement d’hostilité est conduit par Wilfred Bungei, champion olympique du 800 mètres à Pékin en 2008, qui n’a pas hésité à déclarer au nom de ses compatriotes qu’à défaut d’évincer Kiplagat, les athlètes refuseraient de chausser les pointes pour la sélection…

Un autre athlète, Benjamin Limo, a tenté de calmer le jeu, au nom de ses responsabilités de représentant des athlètes au sein de l’IAAF. Car l’enjeu est évidemment important pour l’IAAF, déjà en proie à une grave crise suite aux problèmes de la fédération de Russie.

Et d’autant que le Mondial de cross prévu cette année à Guiyang en Chine souffrait déjà d’une vraie désaffection de la part de plusieurs fédérations européennes, refusant d’y envoyer des délégations complètes…

 Texte : Odile Baudrier

 Photo : Gilles Bertrand

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