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Dopage : Jemima Sumgong, la championne olympique de marathon, bientôt suspendue pour 8 ans ?

L’IAAF souhaite allonger la suspension de la Kenyane Jemima Sumgong, pour atteindre 8 ans. La championne olympique en titre du marathon, sanctionnée pour 4 ans pour usage d’EPO, est accusée d’avoir produit de faux documents médicaux pour se défendre de l’accusation de dopage.

Jemima Sumgong

Jemima Sumgong

Jemima Sumgong est définitivement indésirable dans le monde de l’athlétisme et l’IAAF est bien décidée à le lui signifier. Selon l’Agence de presse « Sport Pesa News », l’Athletics Integrity Unit a informé la Championne Olympique en titre du marathon que son interdiction pourrait être allongée à 8 ans.

Pour quelle raison ? L’AIU estime que la Kenyane a enfreint pour la deuxième fois la réglementation anti-dopage. En raison des faux documents médicaux qu’elle avait jugés bon de produire lors de son audition pour se défendre de l’accusation d’avoir utilisé de l’EPO.

Jemima Sumgong avait alors sorti une explication déjà utilisée dans le passé par des athlètes du Kenya, à savoir des soins médicaux lors d’une hospitalisation en urgence, cette fois en raison d’une grossesse extra-utérine. Et son leit motif était que ce traitement avait consisté en une transfusion sanguine et une injection, et que c’est cette injection qui contenait de l’EPO.

Une ligne de défense plus que farfelue, et le rapport établi en octobre 2017 par l’Agence Anti-Dopage du Kenya pointait du doigt ses incohérences, avec surtout l’information que l’hôpital Kenyatta de Nairobi n’avait aucune trace de soins dispensés à Sumgong à la date du 22 février 2017, avec seulement une consultation effectuée en avril 2017.

Le document établi par l’hôpital affirmait que l’entrée en urgence pour une grossesse extra-utérine est systématiquement enregistrée dans leurs registres, et aurait dû donner lieu à une hospitalisation de quelques jours, qui n’a pas eu lieu. L’hôpital avait aussi souligné que le traitement d’une telle pathologie ne pouvait en aucun cas s’appuyer sur une injection d’EPO. Et last but not least, le médecin signataire du document présenté par l’athlète était en réalité complètement inconnu à l’hôpital national Kenyatta….

Son mari et coach est en colère !

Jemima Sumgong apparaissait ainsi avoir bâti une véritable fabulation, et ce sont ces faux témoignages que l’AIU lui reproche maintenant, en les considérant comme une deuxième violation des règles anti-dopage, avec par ricochet, un doublement de sa suspension.

Une manière de réagir à la duplicité de Jemima Sumgong, qui a infligé un sérieux camouflet au monde de l’athlétisme et du marathon, avec sa victoire olympique à Rio parachevant une succession de podiums sur de grandes épreuves internationales.

Noah Talam, le mari de Jemima Sumgong, et également son entraîneur, n’a pas hésité à s’offusquer de cette menace d’un doublement de la sanction, estimant injuste de voir ainsi le premier jugement remis en cause. Une attitude pour le moins étonnante à considérer que la marathonienne aura tout de même 37 ans à la fin de la suspension déjà prononcée. Ce coach douteux, qui continue à nier le dopage de son épouse, espérait-il un retour au niveau international de Jemima Sumgong à cet âge-là ???

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.

 

La championne olympique de marathon, Jemima Sumgong, suspendue 4 ans pour dopage

Dopage : Jemimah Sumgong, Championne olympique du marathon, positive à l’EPO

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