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Asics, adidas, nike, financent la lutte anti-dopage

Asics, Adidas, Nike, ont accepté de financer le programme de contrôle des athlètes de haut niveau mis au point par l’Athletics Integrity Unit. Le soutien des trois marques de chaussures s’ajoute à l’engagement des plus gros marathons mondiaux du «World Marathon Major », de l’ensemble des courses internationales à label, et des managers. Un programme qui concernera cette année 300 coureurs à travers le monde.

Après des mois en berne, les courses sur route reprennent doucement à travers le monde, avec en point d’orgue début octobre, le marathon de Londres et sa course d’élite réservée à 45 hommes, et 30 femmes.

Et ce come-back des compétitions s’effectue sous surveillance. C’est ce qu’a tenu à souligner l’Athletics Integrity Unit, qui avait obtenu l’année dernière un accord avec le circuit « World Marathon Majors », pour que ces mastodontes financent la politique anti-dopage menée par l’AIU, en particulier pour mener plus d’investigation, et pour surveiller un plus grand nombre de coureurs sur route.

Et il était convenu que cette obligation de financement allait s’étendre cette année aux organisateurs de courses à Labels internationaux, aux managers d’athlètes et aux marques de chaussures.

Avec la crise du COVID, et l’arrêt brutal de tous les évènements running à travers le monde depuis le mois de mars, ce mouvement a subi quelques soubresauts, mais le Directeur de l’AIU, Jon Ridgeon, a tenu à souligner que beaucoup d’acteurs avaient souhaité tenir, au moins partiellement, leurs engagements.

Quels montants versés par les marques ?

Et c’est surtout l’arrivée de trois marques de chaussures dans ce programme qui est mise en évidence, puisqu’Asics, Adidas, Nike, deviennent acteurs de la lutte anti-dopage dans l’athlétisme avec leur soutien financier. C’est donc une grande première que de voir ainsi des marques s’engager dans ce combat, du moins sur le plan du financement officiel. Pour quel montant ? Le mystère règne, les niveaux financiers n’ont pas été communiqués. Le budget 2020 a de toute façon été très réduit cette année faute de contrôles à effectuer durant les compétitions.

En cette période de timide reprise des compétitions sur route, ce se sont ainsi 300 coureurs sur route, qui se retrouvent maintenant placés dans les radars de l’AIU, qui ambitionne de créer un profil individuel pour chacun, et de collecter les paramètres de leur passeport biologique, avant de reprendre une politique élargie de tests en 2021.

Un engagement actif suspendu évidemment à un retour à la normale des compétitions de masse sur route, dont l’avenir demeure plus qu’incertain à ce jour. Le marathon de Boston a ainsi refusé de lancer l’ouverture des inscriptions pour son édition 2021, qui devait débuter courant septembre, dans l’attente de plus de visibilité sur l’évolution de la crise sanitaire.

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photo : D.R.