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Alice Finot, analyse d’une progression fulgurante

La médaille d’argent d’Alice Finot au Championnat d’Europe en salle a créé une énorme surprise. Elle parachève une saison hivernale d’exception qui a vu la jeune femme se hisser au 2ème rang français de tous les temps sur 3000 m. Une explosion des chronos qui n’a pas manqué de susciter des questionnements, en particulier d’entraîneurs de demi-fond. Côté FFA, Patricia Djaté, référente demi-fond, estime logique cette progression. Et ce n’est pas fini, puisque l’entraîneur espagnol d’Alice Finot lui prédit un chrono de 9’10’’ sur steeple dès cet été…

Peut-on s’interroger sur une progression chronométrique fulgurante ? Ou doit-on s’interdire d’analyser les performances lorsqu’il s’agit d’une athlète française ??? La réponse varie évidemment selon le feeling des uns et des autres. La réussite exceptionnelle d’Alice Finot durant cette saison hivernale ne manque pas de susciter des réactions variées face à cette campagne de six semaines, où elle a égrené les records personnels à chaque course, pour aboutir à la médaille d’argent du Championnat d’Europe en salle sur 3000 m.

Un cheminement sur lequel plusieurs entraîneurs français de demi-fond ont confié leurs interrogations, en demandant la discrétion. Jean-Claude Vollmer revendique, lui, ses questionnements : « Moi, j’effectue toujours une analyse de la progression des performances, comme je le fais systématiquement pour énormément d’autres athlètes qui apparaissent brutalement. Si c’était une athlète russe, chinoise ou kenyane, on se poserait des questions. »

Et en effet, Alice Finot se hisse au plus haut niveau à l’âge de 30 ans, et après un arrêt de plusieurs années de la pratique pour se consacrer à ses études d’ingénieur. Un parcours pour le moins atypique que peu d’athlètes ont vécu, avec en France, l’exception de Blandine Bitzner Ducret, qui avait, elle aussi, stoppé l’athlétisme avant de revenir très vite dans l’élite nationale.

Toutefois a contrario de Blandine Bitzner Ducret, il est notable que les références d’Alice Finot dans la période précédant son arrêt apparaissent très insignifiantes. Elle n’affiche ainsi qu’un titre de championne régionale minime sur 1000 m, et sa marque sur 1000 mètres tourne autour de 3’10’’-3’12’’ en minime, avec ensuite un record sur 800 m en cadette de 2’26’’.

Autre point qui interpelle les puristes de l’athlétisme, adeptes des progressions linéaires : le come- back d’Alice Finot, débuté en 2016 à 26 ans, a d’abord été timide, et ce n’est qu’en 2020, que les chronos deviennent vraiment significatifs. D’abord sur semi, avec 1h13’26’’, en février, puis surtout en fin d’été, sur 1500 m et sur steeple. C’est ainsi que débute l’explosion qui se parachèvera en ce mois de février-mars.

Mais ce n’est pas fini, annonce déjà son entraîneur espagnol, Manuel Martinez Ageito, qui me livre un chiffre effarant : celui de 9’10’’ sur steeple, dès cet été… Le coach, qui accompagne Alice Finot dans son retour, depuis 2016, et son installation à Vigo, pour y intégrer une usine sous-traitante pour PSA Peugeot, m’a communiqué par écrit via Whatsapp quelques informations visant à expliciter la méthode d’entraînement qui a permis à sa protégée d’accéder à ce podium et à ces chronos, grâce à une montée en charge progressive au fil du temps, sans que les détails précis ne soient formulés.

Et cet ancien athlète, encore actif à bon niveau, a accueilli sans ciller cette question : « Plusieurs entraîneurs français sont surpris de cette évolution et m’ont dit qu’ils voudraient connaître votre secret pour amener aussi vite une athlète à une médaille européenne à l’âge de 30 ans », il me rétorque simplement : « Et bien la vérité est qu’il n’y a pas de secret. Ma méthode de travail est assez simple, j’apprécié la qualité du travail plus que le volume. En fait Alice ne fait pas beaucoup de kilomètres. J’attache également une grande importance au travail de force et de rapidité. »

C’est donc ce cocktail qualité – force – rapidité qu’il revendique pour aboutir sur un chrono de 9’10’’ que seulement 22 femmes au monde ont gommé…

  • Texte : Odile Baudrier
  • Photos : D.R.

Manuel Martinez Ageitos, coach espagnol : « elle a beaucoup de qualités »

  • Avez-vous été surpris par la médaille d’Alice ? La médaille était une joie. Je savais qu’elle pouvait obtenir un bon résultat et se battre pour le podium.
  • Depuis le mois de janvier, Alice a beaucoup amélioré ses performances. Est-ce que cela correspond aux chronos attendus sur la base des entraînements hivernaux ? Ce fut un excellent travail d’hiver, nous avons atteint les objectifs.
  • Comment organisez-vous son entraînement ? Pendant les mois d’hiver, nous avons travaillé une bonne base de volume de kilomètres. Nous avons également fait de très bonnes séances de gym pour nous renforcer. Nous combinons des séries sur piste et dans le parc.
  • Quelles sont les séances de qualité ? Combien par semaine ? Nous travaillons sur la vitesse et les rythmes de la compétition dans différentes sessions. Cela dépend aussi du moment de la saison. En période de volume, on travaille moins intensément, 3 séances par semaine.
  • Sur quelles vitesses se sont faites les séances en janvier ? En janvier, nous avons commencé à travailler davantage sur la qualité. Elle a fait son meilleur entraînement dans la série 300 à un rythme de 43. Elle est devenue très rapide pour pouvoir également courir le 1500.
  • Vous entraînez Alice depuis 2016. Avez-vous apporté des modifications importantes à son entraînement depuis l’année dernière ? Oui, chaque année, nous avons corrigé divers paramètres, nous avons augmenté le nombre de kilomètres, amélioré la technique de course et augmenté les niveaux de force. De plus, l’entraînement en séances a également évolué, car elle s’est mieux adaptée aux rythmes aigus.
  • La performance sur semi-marathon à Barcelone marque déjà une forte progression. Ensuite, en un an, elle descend les chronos sur toutes les distances, du 1500 m au semi, en passant par le steeple. Comment expliquez-vous cette polyvalence qui est très rare ? C’est une athlète très complète, elle est très forte, très rapide, et a une grande endurance. Pour tout cela, elle est capable d’obtenir de bonnes notes sur n’importe quelle distance. Quand elle voudra passer sur le marathon, ce sera très facile, et elle le fera très bien.
  • Cette progression de l’hiver apparaît énorme par rapport à ses performances des années précédentes. Comment l’expliquez-vous ? Elle a eu plus de temps pour s’entraîner. Dans son travail, ils lui ont donné plus de facilités, et cela lui a permis de se reposer davantage. Elle s’est aussi davantage concentrée sur la formation.
  • En France, plusieurs entraîneurs sont surpris de cette progression. Ils voudraient connaître votre secret pour amener aussi vite une athlète à une médaille européenne à l’âge de 30 ans. Que pouvez-vous leur dire ? Et bien la vérité est qu’il n’y a pas de secret. Ma méthode de travail est assez simple, j’apprécié la qualité du travail plus que le volume. En fait Alice ne fait pas beaucoup de kilomètres. J’attache également une grande importance au travail de force et de rapidité. 
  • Estimez-vous qu’une partie des progrès d’Alice provienne de sa chaussure ? quel est le gain en chrono sur un 3000 mètres ? Il est clair que les chaussures aident. Le pourcentage, je ne saurais le dire, mais il ne fait aucun doute qu’elles sont une grande avancée.
  • Vous êtes entraîneur et encore athlète. Depuis quand entraînez-vous ? Combien d’athlètes ? Quels sont leurs résultats ? J’ai commencé à entraîner de jeunes enfants au club de ma ville à l’âge de 18 ans. Plus tard, je formais des personnes âgées. En ce moment, j’ai un groupe où j’entraîne 15 athlètes, avec Alice. Dans ce groupe, j’ai des athlètes avec des médailles nationales, et aussi des internationaux dans les catégories mineures.
  • Quel chrono prévoyez-vous pour Alice sur steeple cet été ? Je suis sûr qu’elle peut courir en 9 minutes et 10 secondes. Cela signifierait atteindre le record national.
  • Oh là, ce sera énorme ce chrono ! Le record est de 9’25’. Alice a couru en 45 l’année dernière. Comment obtenir une telle progression en un an et à 30 ans ? La progression qu’elle a réalisée sur le 3000 m en salle lui donne une large marge sur le 3000 m steeple.
  • Mais pourquoi est-elle restée si longtemps au même niveau sans vraiment progresser ? Chaque année, elle a progressivement amélioré son temps. Au cours de ces deux dernières années, elle a réussi à « exploiter tout son potentiel ». Et je pense qu’elle a encore une marge de progression. Elle a beaucoup de qualités.
  • Comment expliquer que ces qualités n’étaient pas plus visibles plus jeune et arrivent si tard ? Sûrement qu’elles étaient visibles, mais elle a décidé de faire de l’équitation.
  • Durant cette période, elle avait presque arrêté l’athlétisme. C’est ce qui surprend aussi certaines personnes. Oui, mais qui sait, peut-être que si elle avait continué, elle ne serait pas là maintenant.
  • Sur le plan physique, Alice semble très différente en une année. Plus fine mais également beaucoup plus musclée. Comment l’expliquez-vous ? Elle a grandi en tant qu’athlète, et le travail de force est perceptible.
  • Est-ce qu’Alice a eu des contrôles antidopage durant l’hiver en Espagne ? Elle a passé les contrôles dans les meetings où elle a couru, et aussi à son championnat national. Ici en Espagne, toujours rien.

Patricia Djaté, référente pour le demi-fond à la FFA : «en toute confiance»

  • Je voudrais savoir quel est ton sentiment sur cette saison où Alice Finot a beaucoup progressé.
  • C’est une fille qu’on observe depuis quelques années, environ 3 ans. C’est une observation croisée avec le hors stade, et Christelle Daunay, car elle faisait quelques incursions sur le semi-marathon. On en a entendu parler en hiver 2019, suite à son premier 1500 m en salle en 4’17’, assez proche des minima du Championnat d’Europe de l’époque. Son manager, Riad Ouled, nous avait alertés sur cette jeune fille française qui vivait en Espagne, et pouvait être performante. On a échangé avec elle depuis l’an dernier.
  • Des éléments existaient donc qui vous laissaient penser qu’elle avait un gros potentiel à développer ?
  • Elle a un profil très particulier. Elle a arrêté l’athlétisme quelques années. Et après l’arrêt, à son entrée dans la vie active, elle s’est investie progressivement. Jusqu’à avoir des détachements professionnels l’année dernière, pour aller plus loin dans l’athlé. Nous sommes agréablement surpris par son évolution de performances. Mais son évolution est le reflet d’un investissement de plus en plus accru d’une personne qui, jusqu’à présent, ne s’était pas autant lancée dans l’athlétisme.
  • Tu parles du chrono de 4’17’ en salle en janvier 2019.
  • Il y avait déjà du semi. C’est une fille qui faisait plein de choses. De la route, de la piste, du steeple. A un moment, à partir de l’an dernier, elle a dit je vise le steeple. Cela canalise l’orientation de ton entraînement, au lieu de papillonner.
  • Le chrono de 1h13’ sur semi l’année dernière a pu aussi attirer votre attention.
  • Oui, nous avions un regard partagé avec Christelle. Mais les perfs sur la route n’interfèrent pas sur mon suivi. Moi, je reste sur la piste. Elle a décidé de basculer sur la piste et de s’y investir, notamment sur le steeple. Elle a un record de 9’45’’, qui t’encourage à aller plus loin. Nous, cela nous indique qu’elle est sur la bonne voie par rapport à son choix.
  • Quand tu dis que vous l’intégrez dans votre suivi, qu’est-ce que ça veut dire ? que vous avez connaissance des plans d’entraînement, du planning de compétitions ? Vous échangez avec l’entraîneur, l’athlète ?
  • C’est plus maintenant. Pour rentrer dans nos suivis, il faut avoir un certain niveau corrélé avec l’âge. Ensuite tu as un suivi rapproché. Entre guillemets. Car même si on essaie d’être en contact avec les athlètes et les entraîneurs, on ne vit pas avec eux 24 sur 24. La réciprocité entraîneur-entraîné va faire que le lien sera plus fort. Concernant Alice, on a commencé à avoir des contacts plus poussés en 2020. Et les contacts très poussés ont commencé à partir de septembre 2020, pour la saison 2021. Depuis septembre, elle est invitée sur nos regroupements. Elle a intégré le suivi de la Variabilité cardiaque, suivi HRV, proposé à certains athlètes. Cela permet une relation plus étroite avec le couple entraîneur-entraîné, et d’avoir des échanges plus importants sur le plan de l’entraînement. Avec Alice, on a beaucoup de contacts. On commence à en avoir avec son entraîneur, depuis le début de l’année. Avec la problématique de la langue. Contrairement à ce que peuvent penser certaines personnes, Alice n’est pas un électron libre, sur laquelle on n’a aucune information et aucun échange. Bien au contraire ! C’est une jeune fille qui est vraiment dans l’échange. Elle a la maturité de ses 30 ans, c’est très agréable. Elle est proche du système que l’on met en place.
  • Dans ces échanges, cela veut-il dire que vous avez connaissance de ses plans d’entraînement hebdomadaires ?
  • Pour n’importe quel athlète, on n’a pas les plans d’entraînement. Il faut être clair. Les athlètes et les entraîneurs ne sont pas tenus de nous donner les plans. Dans les échanges, on aura la programmation de l’année, les thématiques du moment, les petits problèmes de blessures, de maladies. Et le suivi HRV amène une relation plus fine. Ce sont des relevés faits de manière régulière. L’entraîneur et le référent expert de la FFA reçoivent le résultat et une interprétation est faite. S’il y a une marque de fatigue, un contact est fait avec l’entraîneur.
  • Avez-vous parfois connaissance du détail de séances ?
  • Oui, cela arrive. Connaissance des séances, de la programmation du cycle. A minima, pour l’ensemble des athlètes, et des meilleurs, tu as la programmation de l’année, ou de la moitié de l’année. Les stages. L’endroit où ils doivent être. Mais penser qu’on connaît le plan journalier de chaque athlète, c’est faux.
  • En reprenant le déroulé, votre attention est attirée fin 2019 par un niveau de performances qui est déjà correct. Elle a déjà 26-27 ans, et elle revient après un arrêt. Cela vous paraît cohérent par rapport à ce qu’elle faisait avant son arrêt ?  
  • On ne regarde pas trop ce qu’elle faisait avant. Il faut remettre ça dans un contexte. Il y en a qui vont y croire, et d’autres non. Nous, on va être dans une relation de confiance. Maintenant, on connaît un peu plus cette jeune fille. L’évolution qu’elle a, associée à l’évolution technologique, qui apporte un plus sur le plan chronométrique, nous paraît tout à fait logique au regard de ce qu’elle met en place. Et de la manière dont elle a souhaité organiser sa vie par rapport à l’athlé. Il faut bien regarder l’investissement qu’elle met. Elle est dans une démarche professionnelle que certains athlètes disent avoir mais qu’ils n’ont pas. Et surtout les filles.
  • Elle était présente en stage à Font Romeu avec toi, en octobre 2020. Quelle était votre supervision ? Suivait-elle le plan de son entraîneur ?
  • C’est mixte, comme dans tous les stages. On propose une trame commune. L’idée est que tout le monde faisait la même chose, avec un plan pour le long et un pour le court. On laisse la liberté à chaque athlète de mettre des touches personnelles. Là, le gros de l’entraînement, environ 97% est fait en commun avec les athlètes. Le plan est travaillé en amont avec l’équipe technique, adressé à l’entraîneur. Sur un stage de 21 jours, il est régulé.
  • Est-ce que certaines séances d’Alice t’ont semblé impressionnantes ?
  • Je ne veux pas dire impressionnante, mais elle était au-dessus du lot. Sur ce stage-là, deux personnes se détachaient, Alice et Aude Korotchansky, Mais c’était normal vu leurs chronos réalisés avant.
  • A ce moment-là, quels chronos avais-tu pu prédire pour la suite de la saison ?
  • On n’était pas sur des prédictions. Le type de travail était beaucoup en nature. Il y a moins de références chronométriques. Ce sont plus des références par rapport aux allures. Le niveau de ses performances de l’été et les entraînements en stage étaient en corrélation. Mais à ce jour, pour l’été prochain, elle se profile pour battre le record de France du steeple. Je veux aussi mettre en avant le fait qu’elle est géniale. Elle a envie de s’améliorer. Elle est dans l’échange pour l’entraînement. Si on n’avait que des athlètes comme elle, ce serait génial !
  • Concernant les secondes grignotées durant ces cinq semaines de l’hiver, est-ce que cette explosion t’a interpellée ou bien elle te semble cohérente avec ce que tu avais détecté chez elle ?
  • Dans la réalisation d’une perf, il y a un truc que tu peux atteindre, car tout est aligné. Il y a aussi l’apport des chaussures. Sa première course, elle rentre en 9’02’’. Tu te dis qu’elle va faire autour de 8’50’’. Quand elle a l’occasion, elle le fait. Elle a une progression qui est logique dans l’année. Un autre élément à mettre en avant est qu’à partir du France de Miramas, elle reste en France. Elle s’entraîne à Fontainebleau au pôle. C’est quelqu’un qui tout l’hiver s’entraîne au regard d’autres personnes. Ce n’est pas quelqu’un qui se cache, à l’autre bout du monde.
  • Peux tu évaluer l’apport des chaussures ?
  • Je n’ose pas me lancer là-dedans. L’apport existe. Suivant les personnes, il est plus ou moins important. Et plus tu montes en distance, plus il est important. Il existe dès le 400 mètres. C’est une évolution technologique de notre temps. Dans une finale aux Europe, tout le monde les a. On se retrouve dans une lutte d’hommes à hommes. Les chronos sont bouleversés.
  • Concernant la sélection pour les Europe, il y avait l’obligation de suivi longitudinal. A-t-il été effectué ?
  • Oui, je pense. Elle a intégré le collectif national, elle a donc certaines obligations de bilan médical. Elle avait effectué tous ses bilans médicaux réglementaires avant les Championnats de France. Au niveau de la sélection, je pense qu’elle a fait le suivi longitudinal. Elle est dans les clous. J’imagine que maintenant, elle va intégrer le groupe cible de l’AFLD (*). Mais si tu as quelque chose à cacher, tu ne fais pas ta préparation au pôle de Fontainebleau ! C’est comme être à l’INSEP.
  • Plusieurs entraîneurs français m’ont contacté pour me faire part de leur surprise devant la progression d’Alice. Ils aimeraient avoir le secret pour reproduire avec leurs athlètes.
  • Je trouve que c’est un peu mesquin. Dès que quelqu’un fait une perf, certaines personnes ont des soupçons. C’est le jeu de notre microcosme athlétique. Nous, en tout cas, à l’heure actuelle, c’est une jeune fille avec laquelle on a beaucoup d’échanges, qu’on voit régulièrement, et qui a une progression qui est dans une logique bonne. Si ces coachs-là ont des interrogations, qu’ils prennent leur téléphone, qu’ils nous contactent et on échangera volontiers avec eux. Et peut-être aussi qu’on pourra appuyer du doigt certaines progressions de leurs athlètes ! On peut aussi jouer à ça. Ce qui est compliqué est de réagir comme ça quand on n’a pas un ensemble d’éléments importants. Nous, on a plus d’éléments qui nous permettent d’être en confiance. Après, on peut aussi se faire berner. A l’heure actuelle, nous, nous sommes en confiance avec cette jeune fille.
  • (*) L’intégration dans le groupe Cible AFLD est liée à l’inscription de l’athlète sur les listes ministérielles Elite. Ce qui n’est pas le cas à ce jour d’Alice Finot.
Alice Finot, au semi de Barcelone en février 2020, couru en 1h13’23

REPERES SUR LA CARRIERE D’ALICE FINOT

Année Age Distance Performance Route
2004-2005-2006 13-14-15 ans 1000 m 3’13’’—3-12’’- 3’10’’  
2007-2008-2009 16-17-18 ans 800 m 2’26’’—2’32’’-2’36’’ 10 km route à 17 ans = 48’20’’
2010-2011 19-20 ans Cross régionaux 19ème à Créteil (2010 et 2011)  
2012 21 ans 400 m 69’’34  
2013 22 ans Rien    
2014 23 ans Cross 10ème à Créteil  
2015 24 ans Rien   42’12’’
2016 25 ans 1500 m 3000 m France Cross 4’44’’ 10’34’’ 260ème 39’59’’ (2 courses 10 km)
2017 26 ans 1500 m 3000 m salle 4’37’’ 10’11’’  
2018 27 ans 1500 m 3000 m steeple 4’22’’ 10’28’’ 35’35’’ – Houilles 1h15’27 – 20 km Paris
2019 28 ans 1500 m 3000 m salle 3000 m steeple 4’26’’ 9’20’’ 10’10’’ 1h15’11 – semi
2020 29 ans 1500 m 3000 m salle 3000 m steeple 4’11’’ 9’23’’ 9’45’’ 1h13’26 -semi
2021 Au 11 mars 30 ans 1500 m salle 3000 m salle   4’13’’ 8’46’’
3000 m : 9’02 »-8’53 »-9’12 »-8’57 »-8’46 »
15’52’’ – 5 km